Épouvantails, épreuves d’artistes

Oeuvre rattachée à :
L’atelier des enfants de Gustave Roussy
Réalisée en 2007

Présentation de l’oeuvre

Epouvantails, épreuves d’artistes.
(Sculpture en papier collé)

En 2007, les enfants et les adolescents de l’unité d’oncologie pédiatrique de Gustave-Roussy sont invités à participer à l’exposition “Epouvantails, épreuves d’artistes” présentée par l’Association des Amis du Manoir de Couesmes sous le patronage de Jean-Pierre Coffe.
Cette exposition propose à différents artistes de faire renaître l’épouvantail, “sentinelle des champs et des cultures” et de créer des oeuvres originales sur ce thème à travers leur sensibilité, leur culture, leur savoir-faire. “Comme un tableau ou une sculpture, l’épouvantail devient alors une oeuvre d’art à part entière.
Objet qu’on met dans les champs, les jardins, les arbres, pour effrayer les oiseaux et les empêcher de manger les graines, les fruits.” C’est à partir de cette définition du Petit Robert que Christine Géricot a fait travailler les enfants.

Ils comprennent certes, que le rôle de l’épouvantail est d’effrayer les oiseaux, mais ils souhaitent que cela se fasse en douceur… sans agressivité, car tous les enfants aiment les oiseaux, surtout ceux privés de liberté !

Marie, 13 ans, a dessiné un épouvantail dont le visage et le corps sont recouverts de miroirs éblouissants, les cheveux sont fabriqués avec de fines baguettes métalliques, la tête dodelinant doucement sous l’effet du vent provoquant un son cristallin.
Ils ont cherché un nom pour cet épouvantail. Pourquoi pas “Feng-Shui” a proposé une visiteuse de passage dans l’atelier. Aussitôt adopté par les jeunes artistes qui en on vu l’aspect positif, leur épouvantail “Feng-Shui” aidera aussi les plantes de son environnement à pousser !

Chère Marguerite,

Vraiment plus on te regarde plus on te trouve belle… on a bien aimé se promener avec toi dans les couloirs de la pédiatrie avant que tu ne partes mener ta folle vie d’épouvantail. c’était facile de t’emmener avec nous, tu marches comme sur des roulettes.

Tout le monde t’a admirée, les enfants et les parents riaient, les docteurs, les infirmières t’ont trouvée splendide ! pourtant il y a quelques jours tu n’était pas belle à voir avec ta mine de papier mâché, les enfants ne se précipitaient pas pour mettre les mains dans la colle… Heureusement il y a eu quelques courageux qui sont venus pour te donner un visage humain, t’accrocher des ailes et te faire une belle robe. Il y a même eu des artistes “en herbe” qui ont peint des fleurs, des oiseaux, des papillons et même un arc en ciel , tu te rends compte ! On a taillé ta robe un jour où le ciel était bleu avec quelques petits nuages par-ci, par là.

Comme il fallait malgré tout que tu fasses ton boulot d’épouvantail on a accroché des grelots et collé des miroirs pour faire “un peu peur” aux oiseaux, mais, surtout, Marguerite, si on t’a donné le nom de Feng-Shui, c’est parce que, grâce à ta bonne énergie, les plantes, autour de toi, seront belles et fortes.

Si tu es belle Marguerite, c’est grâce à Marie (13 ans) qui t’a imaginée, à Hilal (9 ans) et à Khaled (18 ans) qui ont façonné ton visage.
Si ta robe ressemble à celle d’une princesse, c’est grâce à Mathieu (5 ans ½) et à sa maman, à Antoine (11 ans), à Théophile (11 ans) et à Shirley (7 ans) qui ont osé mettre les mains dans la colle.
Si ta langue est bien pendue, c’est grâce à Eudes (12 ans).
Si tu as bonne mine, c’est grâce à Maylis (6 ans) et à Kevin (15 ans).
Si ta robe a la couleur du ciel, c’est grâce à Alba (16 ans) et à Jérôme (15 ans), si elle est bordée d’herbes folles c’est grâce à Ninon (19 ans),
si elle est recouverte de fleurs, c’est grâce à Maïdi (4 ans), à Léa (5 ans ½), à Emma (6 ans), à Sabrina (10 ans ½) et à Laura (13ans ½).
Quant aux papillons, tu peux remercier Luciano (3 ans), Augustin (3 ans), Stevan (12 ans) et Jaymes qui fête ses 5 ans et qui est également “arc-en-cieliste”.
Pour l’oiseau, tu peux féliciter Sam (10 ans).
Si tu as un joli bonnet plein de grelots, c’est grâce à la mamie et à la maman d’Arnaud (14 ans).

Bon vent, Marguerite, on t’embrasse fort.
Les enfants de l’unité d’oncologie pédiatrique de Gustave-Roussy.

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